Symposium
multilatéral et francophone
sous le patronage de l’Ambassade de Bulgarie et par:
l’Institut d’Etudes Balkaniques de l’Académie
Bulgare des Sciences (Bulgarie),
l'Université Babes-Bolyai , Cluj-Napoca (Roumanie),
l'Université Al. I. Cuza, Iasi (Roumanie),
l'Université de Vest, Timisoara (Roumanie),
le Certel de l’Université d’Artois et
le Doctorat d’Études Supérieures Européennes
(DESE) sur «Les Littératures de l’Europe Unie»
de l’Université de Bologne (Italie), de la Haute École
(ISTI) de Bruxelles (Belgique), de l'Université de Cracovie
(Pologne), Université Hildensheim (Allemagne), Université
Aristote de Thessalonique (Grèce), l'Université Haute-Alsace
(France), de l’Université d’Etat des Sciences
Humaines de Moscou et de l’Académie Plekhanov de Moscou
(Russie)
Les « Lumières » désignent un mouvement
de transformation des idées, des réflexions philosophiques,
des attitudes religieuses, des conceptions morales et des doctrines
politiques, amorcé dès la fin du XVII° siècle,
qui s’est affirmé en Europe tout au long du XVIII°
siècle et qui a exercé une influence considérable
sur l’histoire de l’Europe et des démocraties
européennes jusqu’à la fin du XX° siècle.
Les convulsions historiques du XX° siècle ont remis en
question cet héritage. Les deux guerres mondiales et la Guerre
Froide ont vu l’Europe se déchirer et être divisée.
Pour un nombre croissant d’historiens contemporains, le XX°
siècle européen risque de demeurer dans l’histoire
comme un autre « âge de ténèbres ».
Ces tumultes de l’histoire ont provoqué une révision
de la perception de cet héritage dès avant 1990. L’interpellation
est venue des pays de l’Est et du Sud-Est de l’Europe.
Dès 1989, un philosophe polonais, Bronislaw Baczko, s’est
interrogé aux États-unis, dans Utopian Lights, sur
les espérances et promesses déçues des «
Lumières ». Dès 1987, en France, un intellectuel
français d’origine polonaise, Alain Finkielkraut, l’avait
précédé dans La Défaite de la pensée.
En 2006, c’est un autre intellectuel, bulgare, d’expression
française, Tzvétan Todorov, qui relance le débat
dans L’Esprit des Lumières en s’interrogeant
sur la pertinence de l’idéal de « démocratie
éclairée » qui aurait été hérité
de ce siècle des « Lumières ».
Le but du colloque sera de procéder à un réexamen,
résolument pluridisciplinaire, de cet héritage des
« Lumières » à partir de ces controverses
immédiatement contemporaines, et de s’interroger sur
l’actualité de son apport en ce début du XXI°
siècle, en une Europe qui cherche à s’unir et
à se construire.
Les démarches d’investigation souhaitées devront
être transdisciplinaires. Le mouvement des « Lumières
» a concerné tous les domaines de la connaissance et
de l’action. Dans cette perspective, on recherchera le concours
de philosophes, d’historiens, de juristes, de politistes,
conformément, d’ailleurs, à une tradition ancienne
en la matière dans les pays qui sont situés à
l’Est et au Sud-Est de l’Europe.
Les approches littéraires, comparatistes et internationales,
seront privilégiées. La littérature a été,
dès le début du XVIII° siècle, le principal
instrument de diffusion des idées des « Lumières
». C’est par l’intermédiaires de l’écrit,
le « média » de l’époque, de libelles,
de pamphlets, d’essais, de traités de philosophie ou
d’éducation, voire de dictionnaires et d’encyclopédies
et, enfin, de récits, de nouvelles, de contes, de romans,
de relations de voyage et de traductions, que les conceptions des
« Lumières » se sont répandues.
C’est
encore par la littérature, et par des romans, au XX°
siècle, que s’est manifesté le sentiment de
connaître un autre « âge de ténèbres
» en ces temps modernes. Il n’est que de songer à
quelques titres significatifs de témoignages romancés
sur le totalitarisme et sur la totale aliénation de la liberté,
le premier paru en France, en français, S’Il était
minuit dans le siècle de l’exilé russe Victor
Serge ou le second, publié en Angleterre, en anglais, en
1940, Darkness at Noon1 (littéralement : les « Ténèbres
en plein midi ») de l’écrivain hongrois, lui
aussi exilé, Arthur Koestler. On n’insistera pas sur
l’immense littérature de l’exil produite en français,
en anglais, en allemand, en italien, en espagnol par tous les exilés
qui se sont réfugiés à l’Ouest entre
1947 et 1989. L’objectif qui sera poursuivi sera de tenter
d’aborder ce débat dans une perspective internationale
et cosmopolite à partir des réflexions critiques récentes,
venues des ce qu’on appelait, jadis, entre 1947 et 1989, les
« Pays de l’Est », pour s’interroger sur
la légitimité de cet héritage et sur la pertinence
de ces procès instruits, à partir de l’expérience
historique qui a été vécue par ces pays au
XX° siècle, sur le caractère contrasté
ou dénaturé de ce que ces « Lumières
» auraient apporté.
La
langue du colloque sera le français.
CONSEIL
SCIENTIFIQUE
Président : Christian MORZEWSKI, Président
de l’université d’Artois
Michel
BALLARD,Université
d’Artois (Arras, France)
Roger BOZZETTO, Université AIX-Marseille I, France)
Alexandru CALINESCU, Université « Al. I. Cuza »
(Iasi, Roumanie)
Ruggero CAMPAGNOLI, Université « Alma Mater Studiorum
» (Bologne, Italie)
Vita FORTUNATI, Université « Alma Mater Studiorum »
(Bologne, Italie)
Éric LYSØE, Université « Blaise Pascal
» (Clermont-Ferrand 2)
Mircea MUTHU, Université « Babes-Bolyai » (Cluj-Napoca,
Roumanie)
Jean-Jacques POLLET, Université d’Artois (Arras, France)
Gilles POLIZZI, Université de « Haute Alsace »
(Mulhouse, France)
Roberto POMA, Université de Paris XII (Créteil, Fance)
Anna SONCINI FRATTA, Université « Alma Mater Studiorum
» (Bologne, Italie)
Roumiana L. STANTCHEVA, Institut d’Etudes Balkaniques (Sofia,Bulgarie)
Maria TENCHEA, Université “de Vest” (Timisoara,
Rooumanie)
Alain VUILLEMIN, Université d’Artois (Arras, France)
Françoise WUILMART, Haute Ecole ISTI, (Bruxelles, Belgique)
COMITÉ
D’ORGANISATION
Jean-Pierre ARRIGNON, Université d’Artois (Arras, France)
Alexandru
CALINESCU, Université « Al. I. Cuza » (Iasi,
Roumanie)
Mircea MUTHU, Université « Babes-Bolyai » (Cluj-Napoca,
Roumanie)
Anna SONCINI FRATTA, Université « Alma Mater Studiorum
» (Bologne, Italie)
Roumiana L. STANTCHEVA, Institut d’Etudes Balkaniques (Sofia,Bulgarie)
Maria TENCHEA, Université “de Vest” (Timisoara,
Rooumanie)
Alain VUILLEMIN, Université d’Artois (Arras, France)
COMITÉ
DE LECTURE
Alexandru CALINESCU, Université « Al. I. Cuza »
(Iasi, Roumanie)
Anna SONCINI FRATTA, Université « Alma Mater Studiorum
» (Bologne, Italie)
Roumiana L. STANTCHEVA, Institut d’Etudes Balkaniques (Sofia,Bulgarie)
Alain VUILLEMIN, Université d’Artois (Arras, France)
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