COLLOQUES THÉMATIQUES

21 avril au 28 novembre 2005

L’émergence de l'inconscient dans la littérature européenne

Séminaire international sur l'Émergence de l'inconscient dans les littératures européennes, organisé par le DESE en collaboration avec Scuola Superiore di Studi Umanistici dell'Università di Bologna.

26 avril 2005

Paul Mengal
Les châteaux de l’âme. Topologies Jésuitiques

La conférence du professeur Paul Mengal se situe dans le cadre des séminaires sur L’émergence de l’inconscient dans la littérature Européenne, adressés aux doctorants du DESE. L’intervention a proposé une réflexion sur les modalités représentatives de l’inconscient par les écrivains Jésuitiques et en particulier par Joseph Surin.
Après des considérations méthodologiques sur comment aborder l’étude de l’inconscient avant la systématisation de Freud, sans tomber dans le « mythe de précurseurs », selon lequel tout à été déjà découvert bien avant la psychanalyse, le Prof. Mengal a abordé ce qu’il a défini une Théorie des endroits, des lieux pour définir les métaphores liées à l’exploration de l’âme, de l’inconscient. Il a d’abord considéré la mystique allemande et en particulier, le cas de Johannes Eckhart - “Meister Eckhart”. Ensuite, il s’est penché sur l’école spiritualiste française pour traiter enfin Les Lettres Spirituelles de Jean-Joseph Surin et ses écrits sur la pratique de l’exorcisme. Le professeur Mengal a ainsi souligné que la métaphore d’un lieu caché, d’une cave ou d’une construction complexe et labyrinthique (les châteaux, par exemple) est souvent utilisée pour décrire une certaine dimension inaccessible de l’âme, lieu où, selon les mystiques, l’homme rencontre Dieu.
Un autre aspect important de l’inconscient, traité par le Prof. Mengal dans son intervention, a été l’usage par Surin de l’écriture comme forme de thérapie. Cette pratique s’est développée surtout après les théories psychanalytiques. La conférence a suscité un débat animé autour des questions principales traitées et notamment des implications, des différences et des interconnexions avec les théories et le modèle freudien de l’inconscient.

Valentina Fenga (Università di Bologna)