Sommaire / Indice
Presentazione
L. S. Senghor, Texte du discours prononcé au Capitole
Giulio Carlo Argan, Per Léopold Sédar Senghor
Liana Nissim, Un tema minore della poesia di Senghor
Michel Butor, Michel Launay, Métaphores
Giovanni Macchia, Bachtin e Rabelais: il riso e il romanzo
Maria Pia Pozzato, La comunicazione e l’autocomunicazione nell’opera narrativa. Note su Proust e Nerval
Giorgio De Piaggi, Le Serviteur di Henri Bachelin. Tecnica descrittiva e motivazioni sentimentali in un romanzo del ricordo e dell’evocazione
Franca Marcato Falzoni, L’inversione « Io/Egli » e la complicità del lettore o perdita e recupero della persona in Matraqué par le destin ou la vie d’un talibé di Amar Samb
Anna Chiara Tacoli, Limbé di Léon Contran Damas: proposta di lettura
Paolo Budini, Sul « bourdon » polisemico del primo Spleen
Giulio Carlo Argan, Per Léopold Sédar Senghor
L’image poétique du monde noir que Senghor a su tracer a apporté un élargissement considérable à la conception européenne de l’histoire. Pourquoi, en effet, borner l’histoire aux centres de pouvoir et ne pas l’ouvrir au vécu, aux affinités profondes entre l’humain et le naturel? Senghor a fait ainsi de la conception noire du monde une composante vivante de la culture européenne contemporaine. Historicité et créativité appellent un troisième terme: la liberté. Car l’emprise de l’hégémonie ne peut que détruire toute culture, qu’elle soit dominante ou dominée. Enfin, le nouvel humanisme préconisé par Senghor pour une culture euroafricaine est fondé sur un rapport dialectique entre christianisme et socialisme, dynamique qui caractérise en quelque sorte la ville qui l’accueille aujourd’hui parmi ses citoyens.
Liana Nissim, Un tema minore della poesia di Senghor
Dans les pages théoriques de Senghor le regard constitue le moyen de connaissance du Blanc et il est doué d’un pouvoir extraordinaire. Une analyse du thème du regard dans les textes poétiques témoigne aussi de la haute fréquence de l’équation regard /pouvoir surhumain; toutefois ce n’est plus dans le domaine de la dissection rationnelle de la réalité que ce pouvoir s’exerce. En étudiant les connotations les plus fréquentes on voit que ce pouvoir s’actualise dans le rapport du regard avec la nature perçue comme hiérarchie des signes d’une réalité supérieure. En attribuant à l’instrument de la raison discursive la connaissance propre de la raison intuitive du Noir, Senghor s’efforce de réconcilier les deux civilisations.
Michel Butor, Michel Launay, Métaphores
En une sorte de dialogue concerté, Michel Butor et Michel Launay tentent une définition en mouvement des signes métaphoriques les plus usuels ou les plus inattendus, des “selams” aux passions, des voyages aux déménagement et aux emballages. Puisque tout symbole est une révolution du langage, un déplacement ou une traslation du sens, “un éternuement de sens nouveaux”, la forme même de ce travail en forme discursive, qui court et se déplace semble ouvrir de nouvelles perspectives à l’analyse sémantique. Une analyse à suivre…
Giovanni Macchia, Bachtin e Rabelais: il riso e il romanzo
L’évolution de la littérature comique, du rire rabelaisien ouvert et cosmique au sarcasme amère de Dostoevskij, que Bachtin donne dans son oeuvre, devrait peut-être englober les oeuvres de Berni ou surtout de Cervantes, qui rat tachent la parole bouffonne à l’image de l’étrange, de la destruction de l’épos de la non-distance du héros au texte. Il reste toutefois que l’analyse du plus grand historien de la littérature comique a mis en lumière la révolution opérée par le roman qui a revalorisé des types et des personnages longtemps confinés dans un monde culturel considéré comme inférieur.
Maria Pia Pozzato, La comunicazione e l’autocomunicazione nell’opera narrativa. Note su Proust e Nerval
Dans Contre Sainte-Beuve Proust exprime son admiration pour Sylvie de Ge’rard de Nerval et il suggère une ressemblance entre Nerval et lui-même en ce qui concerne leur autobiographie et leur sensibilité’. Mais si on fait une comparaison entre La Recherche et Sylvie, on trouve des diversite’s profondes. En particulier la communication entre les personnages dans la première œuvre est traitée d’une façon très différente par rapport à la deuxième et aussi les procès d’autocommunication des deux protagonistes aboutissent à des résultats opposés:Marcel retrouve le sens de sa vie, Gérard le perd.
Giorgio De Piaggi, Le Serviteur di Henri Bachelin. Tecnica descrittiva e motivazioni sentimentali in un romanzo del ricordo e dell’evocazione
A moitié entre le roman rustique et le roman autobiographique, Le Serviteur (1918) se propose plutôt comme un hommage fervent à la mémoire du père du narrateur. A travers un original dialogue à distance entre le fils, revenu au village, et le père, mort depuis longtemps, H. Bachelin reconstruit, par la minutie des détails, l’existence paternelle, qui est d’ailleurs strictement liée à l’existence de la “petite ville” où se déroule l’histoire. C’est justement l’analyse de cette technique descriptive qui constitue le but de l’étude: la description de menus objets et des actes les plus banals devient donc un élément essentiel pour la compréhension du roman.
Franca Marcato Falzoni, L’inversione « Io/Egli » e la complicità del lettore o perdita e recupero della persona in Matraqué par le destin ou la vie d’un talibé di Amar Samb
Une fois établi que Matraqué par le destin est une autobiographie et non pas un roman, on a essayé de comprendre pourquoi le narrateur — Omar -cède à un moment donné la parole sur sa propre vie à quelqu’un d’autre. On est arrivé ainsi à s’apercevoir que le but du texte n’est pas purement littéraire, mais aussi social, selon les lois de la littérature africaine traditionnelle. C’est donc un changement de la sbciété que l’on prétend réaliser par le texte. La vrai fonction du deuxième narrateur est donc simplement celle de “témoin” de ce qui lui a été raconté et donc de lecteur dont la complicité est justement visée par ce truchement qui permet plus facilement à Omar de faire croire “vraie” son histoire sans pourtant perdre – sinon apparemment – son statut de narrateur.
Anna Chiara Tacoli, Limbé di Léon Contran Damas: proposta di lettura
Notre lecture du poème Limbé de Damas nous a amené à considérer les transformations opérées par l’écriture dans un texte qui, le titre lui-même le dit, naît de la nostalgie d’un passé désormais perdu. De la première séquence, caractérisée par un langage obscur où l’action au lieu de se développer se replie sur elle-même dans un vain effort de surmonter la réalité présente, on parvient, dans la deuxième séquence caractérisée par un langage dépourvu d’écarts syntaxiques, ou sémantiques, à la claire conscience du moment de rupture entre le passé et le présent représenté par “l’heure du déracinement”: l’effet de cette action libératrice est le jaillissement des valeurs de la culture africaine, de “l’espace qui était le mien”. C’est la négritude retrouvée.
Paolo Budini, Sul « bourdon » polisemico del primo Spleen
A partir de la polysémie du mot “bourdon”, un problème de détail utilisé comme prétexte, l’auteur propose une analyse formelle du premier “Spleen” de Baudelaire, considéré tour à tour dans ses différentes structures: phrastique, strophique, prosodique, phonologique, sémantique. C’est une analyse fondée sur le principe qui fait considérer tout texte littéraire comme un micro-système autonome, que conditionne à la fois sa contiguïté avec d’autres micro-systèmes et son intégration dans des systèmes plus vastes, articulés par paliers hiérarchiques. L’auteur s’intéresse en particulier à des cas de polyvalence intertextuelle qui situent le sonnet baudelairien par rapport au Gaspard de la Nuit d’A. Bertrand.
Notes et commentaires/Note e rassegne
Liano Petroni, L’Italie d’Albert Camus dans L’Envers et l’Endroit: un mythe, et l’occasion d’atteindre l’« extrème pointe » de l’extrême conscience
Adriano Marchetti, Uno sguardo sulla letteratura di Haiti
Elio Meli, Osservazioni sul più recente libro di Paul Zumthor: Parler du Moyen Age
Comptes rendus/Recensioni
G. May, L’autobiographie (Adriano Marchetti)
A. Cohen-Solal (avec la collaboration d’Hennette Nizan), Paul Nizan, communlste irrtpossible (Guido Neri)
E. Giudici, Louise Labé. Essai; L. Labé, Oeuvres complètes (Giorgio De Piaggi)
D. A. F. de Sade, Lettres et Mélanges littéraires écrits à Vincennes et à la Bastille avec des lettres de Madame de Sade, de Marie-Dorothée de Rousset et de diverses personnes (Armando Marchi)
J. Attuel, Le style de Stend haI. Efjìcacité et romanesque (Anna Soncini)
Notes de lecture/Pubblicazioni ricevute e schede
Actualités/Notiziario
Pubblicato con un contributo del CNR.